Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/143

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même temps. Une fois debout, les fermes sont maintenues par des cordages jusqu’à ce qu’elles aient été réunies entre elles par les pannes et consolidées par les liens. Dans les constructions en maçonnerie les fermes sont presque toujours assemblées à la place même qu’elles doivent occuper. Pour les toitures en croupe, il faut des fermes spéciales, d’une exécution difficile ; il est recommandable de ne pas avoir recours à ce genre de toiture pour les bâtiments destinés au logement des récoltes ou des animaux, à cause des complications qu’elles présentent dans la charpente, complications qui se traduisent par un supplément de dépenses. La figure 89 représente en I la projection horizontale d’une ferme de croupe ordinaire convenant pour de faibles portées, et en II le plan de cette même charpente, le poinçon, les arêtiers et les arbalétriers étant enlevés. La dernière ferme de charpente est projetée en AB et ses deux arbalétriers AP et BP reposent sur le poinçon P ; ce dernier sert en outre d’appui à deux autres arbalétriers PC et PD, appelés arêtiers, dirigés suivant les angles du bâtiment. Les arêtiers étant obliques par rapport aux arbalétriers, doivent avoir une longueur plus grande ; leur assemblage avec le poinçon et les sablières demande à être fait par des ouvriers habiles, à cause précisément de leur obliquité. Les arêtiers exercent, suivant les angles du bâtiment, des poussées ayant pour effet de tendre à renverser les murs ; on est obligé, pour cette raison, de les