Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/212

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unes à côté des autres (fig. 132), en travers des solives S, à plat-joint, c’est-à-dire sans aucun assemblage. Elles doivent être serrées fortement les unes contre les autres avant d’être clouées, afin de réduire au minimum les fentes qui les séparent ; il existe des outils spéciaux qui permettent d’obtenir facilement ce serrage. Les clous sont enfoncés dans les solives et restent apparents. Il faut,’bien entendu, alterner les joints des extrémités des planches et avoir soin qu’ils reposent sur les solives (fig. 135), autrement ils se trouveraient en porte-àfaux.

Les planchers convenablement établis sont résistants et économiques ; ils conviennent surtout pour les locaux destinés à servir de magasins, pour lesquels on emploie des planches de prix peu élevé, ordinairement en sapin. Ils ont quelques inconvénients, le principal étant celui de manquer de continuité ; il se manifeste en effet toujours des retraits, qui sont d’autant plus appréciables que les planchers sont plus larges ; d’autre part, il est évident que, pour une même largeur de plancher et pour un même retrait réparti entre toutes les fentes, ces dernières seront d’autant plus étroites qu’elles seront plus nombreuses et par suite que les planches auront une largeur moindre. Pour cette raison il ne faut pas employer les planchers dans les greniers à grain ni au-dessus de locaux dont les émanàtions pourraient être à redouter, à moins toutefois que ces derniers ne soient plafonnés. Enfin les clous tendent à ressortir peu à peu au-dessus de la surface du plancher, par suite de son usure et de l’arrachement produit par les trépidations imprimées aux planches par le passage des personnes. Les planchers ne doivent donc être employés que dans les logements pour lesquels la plus grande économie est nécessaire, ainsi que pour les locaux servant de magasin, lorsqu’il