Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/269

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Les modes d’agrandissement que nous venons de passer en revue sont les principaux. Quels qu’ils soient, on doit en général, lorsqu’on a à créer une ferme, disposer les bâtiments de manière qu’il soit possible de les agrandir sans que les services en souffrent ; on peut ainsi réduire les frais d’installation des premières constructions, tout en les bâtissant d’une manière durable et commode. Ces considérations sont importantes à envisager dans la création d’un domaine, mais perdent presque tout leur intérêt quand elles s’adressent à de vieilles exploitations, pour lesquelles depuis longtemps les bâtiments ont le développement nécessaire ; dans ce cas il est presque toujours inutile de les agrandir et on ne peut que les améliorer ; il en est de même lorsqu’on réunit ensemble deux domaines, chacun d’eux possédant déjà les bâtiments qui lui sont nécessaires. Aux colonies au contraire, en Algérie, en Tunisie et ailleurs, le colon dispose ordinairement de concessions importantes que, presque toujours, il ne fait valoir que partiellement et progressivement ; il ne doit pas alors immobiliser, dans des constructions qui entraîneraient des dépenses élevées d’entretien, des capitaux qui seraient improductifs. Suivant l’importance probable que le domaine aura plus tard, les bâtiments devront donc être disposés d’après les principes que nous avons vus, puis agrandis au fur et à mesure des besoins.

II. — HABITATIONS RURALES

1. — Logements des ouvriers.

Les ouvriers agricoles peuvent être attachés d’une manière permanente à la ferme ou y être simplement de passage ; parmi les premiers, les uns sont célibataires et les autres y vivent en ménage. Nous ne nous occuperons que du logement des ouvriers attachés d’une manière permanente à la ferme, ou l’habitant, à l’exclusion de ceux qui demeurent dans le voisinage et y viennent chaque jour comme tâcherons ou journaliers.

Ouvriers célibataires.

— On a l’habitude de loger un peu