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à bâtir on se sert de brouettes n’ayant pas de ridelles, du type de celle représentée par la figure 7.

Fig. 7. - Brouette à barres.

La vitesse du rouleur varie entre 3 et 4 kilomètres à l’heure ; quant aux rampes conduisant dans les fouilles, on leur donne des pentes ne dépassant pas 7 à 8 centimètres par mètre. Les transports à la brouette doivent être divisés en parcours élémentaires de 30 mètres qu’on appelle relais ; chaque relais est parcouru par un rouleur qui fait le trajet, à l’aller, avec une brouette pleine et au retour avec une vide que lui donne le rouleur du relais suivant ; ce dernier prend en échange celle qui lui est amenée. Cette distance de 30 mètres a été prise comme unité de parcours parce qu’elle correspond au temps mis par un pelleteur pour charger une brouette et par un piocheur pour fouiller, en terrain ordinaire, la terre nécessaire à son chargement ; dans ces conditions il n’y a aucune perte de temps et ces trois ouvriers s’entretiennent constamment. Une terre permettant de réaliser ce cycle est dite à un homme ; s’il est nécessaire d’avoir deux fouilleurs et deux pelleteurs pour entretenir un rouleur, la terre est dite à deux hommes ; ces expressions permettent de se rendre compte des difficultés des déblais exécutés. Dans l’organisation d’un chantier, on voit donc qu’il faut prendre comme principe que les piocheurs ameublissent assez de terre pour que les pelleteurs puissent constamment charger les brouettes amenées et que les rouleurs n’aient qu’à échanger immédiatement leurs brouettes vides contre des pleines.

Puisque les relais doivent être d’une trentaine de mètres,