de la meule ; le second cercle de fagots, qui. est concentrique au premier, est placé de la même manière, mais le pied dirigé vers le centre et chevauchant en partie sur le premier. On forme ainsi un lit aussi régulier que possible, ayant un diamètre et une épaisseur déterminés, en engageant plus ou moins les rangées de fagots les unes dans les’autres. En Angleterre on a proposé de remplacer le sous-trait, qui s’il protège efficacement la récolte contre l’humidité ne la met pas à l’abri des rongeurs, lesquels se servent des fagots pour gagner les gerbes, par de petits supports en fonte rappelant par leur forme des chandeliers. Ces supports sont placés suivant plusieurs circonférences concentriques, ordinairement deux, et sont espacés entre eux de 1 mètre à lm,50 ; ils soutiennent de grands cercles constitués par des barres de fers méplats sur lesquels reposent des perches. On fait ainsi très rapidement un plancher de 6 à 7 mètres de diamètre, sur lequel on établit ensuite la meule. Chacun des supports est formé d’une âme en fonte présentant quatre nervures, afin de la rendre résistante et légère, d’un pied et d’une tête hémisphérique pour que les petits rongeurs ne puissent pas s’en servir pour grimper dans la meule - les têtes des supports ont en outre des parties saillantes pour mieux maintenir les cercles supportant les perches. Cette manière d’établir les meules, qui nécessite une certaine habitude et un matériel spécial, ne s’est pas répandue chez nous. Elle n’est du reste efficace contre les rongeurs qu’autant que ceux-ci n’ont pas été, comme cela arrive très souvent, introduits dans la meule avec les gerbes elles-mêmes.
On recouvre quelquefois le sous-trait d’une couche de paille, sur laquelle on dispose ensuite les gerbes par lits successifs, le côté du grain, tout au moins dans les gerbes de la périphérie, étant vers le centre ; cette opération, appelée tassage, demande une grande habitude ; elle est faite par un ouvrier habile, désigné sous le nom de tasseur, auquel des aides, qu’on appelle broqueteurs, passent les gerbes ; ces dernières sont placées soigneusement les unes à côté des autres et fortement serrées par le tasseur qui se déplace à reculons, en les appuyant avec ses genoux. Le premier lit de gerbes est disposé comme le premier