Page:Jacques Gaffarel - Curiositez inoüyes, 1629.djvu/202

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est tres-veritable, mais l’autre si faux, qu’il n’entra jamais dans la pensee de ce grand personnage, qui desnie toute composition à Dieu, comme nous avons dit, principalement celle de l’Animal, ainsi qu’on peut voir au premier des Politiques, 1.Politic. où il desadvoüe ceux qui luy donnent la forme d’un homme. L’autre, estoit provenuë de n’avoir entendu la force du mot Grec, quand ils disoient, qu’Aristote avoit creu d’avoir monstré que le monde estoit de toute eternité; Lib.1 Priorum cap.4. ce qui est tout à fait esloigné de la verité : car il asseure que pour faire qu’une proposition soit demonstrative, il faut qu’elle soit καθ’ άυτό, c’est à dire per se, de soy-mesme. Or en sa metaphysique , & au huictiesme de