Page:Jaloux - Le reste est silence, 1910.djvu/211

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de verdure, calfeutrés de tapis moussus et de tentures vertes ; d’autres, blancs et noirs, à de formidables tombeaux, et partout des dorures, des mosaïques, des galeries de bustes, des salles d’armes, des bronzes, des meubles anciens, des pièces de musique, pleines d’instruments, muets, où parfois la corde d’une épinette se cassait toute seule dans le silence, des oratoires muets comme des remords, des chapelles où les dalles répercutaient le bruit des pas, des tapisseries montrant dans leur trame des chansons de gestes en entier, des statues de porcelaine portant des torches, des vases de Chine, des vitraux pareils à de la topaze fondue, des miroirs de Venise, des cabinets d’émail, des sphinx de marbre rouge commandant les escaliers, des vitrines pleines d’argenterie et de vaisselles de vermeil, des horloges en marqueterie, des colonnes de marbre brocatelle, des tapis de Perse, des magots, des portraits, des pastels, des tableaux, des gravures, un formidable amas de richesses encombrant cette solitude princière. Et lorsque, dans une galerie, on