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Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/113

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— Nous avons lancé il y a deux heures et n’avons pas abouti. J’ai perdu un chien du côté de Castétis. L’un des piqueurs est à sa recherche, et l’autre garde la meute à l’auberge.

Ces dames se sont rapprochées :

— Bonjour, monsieur Roger. Donnez-nous des nouvelles de vos chers parents ? Ma fille se plaint de ne plus recevoir la visite de Lia.

— Ma mère n’était pas très bien ces jours derniers. Elle se passe difficilement de Lia, en ces moments. Cependant il y a un mieux sensible, et j’espère bien qu’avant peu ma sœur vous viendra voir.

— Mais vous, Roger, demande M. d’Ellébeuse, pourquoi ne nous resteriez-vous pas ?

— Mais je n’ai point dit non, cher Monsieur… Si toutefois…

— Mais non, mais non… Vous restez. Il y a place, pour vos chiens, à l’écurie. Vous coucherez ici, c’est entendu, et nous chasserons demain ensemble… Il y a dans votre chambre un Lamartine à votre disposition. Il n’y a donc point de raison pour que vous nous refusiez cela. J’enverrai tout à l’heure un de mes hommes pour avertir vos parents, et faire emmener les chiens au château.

Roger sourit et remercie. Et le petit groupe s’en va, le long des haies.