Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des mains de l’enfant… Et voici qu’elle sanglote, qu’elle sanglote pour de bon… De grosses larmes coulent le long de ses boucles.

Et, tout embarrassé, ne voulant pas comprendre, il lui demande avec douceur :

— Qu’avez-vous, ma petite amie ? Pourquoi pleurez-vous ainsi ?

Mais Clara d’Ellébeuse ne répond point et, longuement, pleure encore, les coudes sur les genoux, son chapeau tombé. Roger tout ému le ramasse.

— Ne pleurez pas ainsi, petite amie, vous me faites beaucoup de peine…

Et comme d’une main légère il caresse la nuque lisse et dorée de l’enfant qu’il veut consoler, celle-ci enlace tout à coup son grand ami et pleure longtemps, le front caché sur lui.



L’appel d’une corne de chasse leur parvient de très loin. Roger se lève et répond. Il prend le petit mouchoir que Clara d’Ellébeuse tient sur ses genoux et, gentiment, lui essuie les yeux en souriant. Elle sourit aussi.

— Vite, vite, petite amie… Ne pleurez plus. Il