tombe de regretter la solitude intérieure de sa vie.
Certes, il est beau de voyager ! Il est intéressant de revêtir la robe des principaux d’une cité Mongole, de pénétrer, déguisé en lama, dans un verger, quitte à revenir de cette expédition avec une jambe de bois ! Il est agréable d’étudier l’astronomie en compagnie des Pères Jésuites de Pékin, et d’assister chez un peuple délicat aux fêtes de la quatrième lune !
… Mais combien plus belle l’existence de celui qui aura vécu selon le Seigneur et qui mourra, pareil au laboureur du Fabuliste, les mains dans les mains de ses enfants.
Mes amis, laissez, avant que ma voix se taise, que je vous confie le talisman rapporté de mes pérégrinations. Peut-être vous préservera-t-il de quelques dangers : Ne vivez point trop dans le rêve. Il engendre la mélancolie. Je connus une jeune Tartare qui, semblable à la Belle-au-Bois-dormant, se laissa ravir par des songes, tellement qu’au bout de sept années de sommeil elle mourut de chagrin de s’être réveillée.
Vaquez aux soins du ménage. Élevez des oiseaux. Cultivez des plantes utiles. Visitez les pauvres de la contrée. Donnez aux fils et aux filles qui vous naîtront l’amour de la vérité et de la nature, car