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Page:Jammes - Le Roman du lièvre, 1922.djvu/49

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des biches et des gazelles rêvées. Les voix qui s’attardaient à des pistes anciennes sonnaient comme des cloches fortunées dans un matin fleuri de Pâques.

Ce fut non loin de là que les labrits et la petite épagneule s’installèrent. Mais lorsque cette dernière voulut donner à Lièvre un adieu attendri, elle vit que l’Oreillard s’était esquivé depuis que s’entendaient les chiens de chasse.

Et ce fut sans lui que les éperviers, le hibou, les colombes, le loup et les brebis continuèrent leur vol ou leur marche. Ils comprenaient bien, maintenant, que, lièvre de peu de foi, il n’avait pas su mourir comme eux et, que d’être sauvé par Dieu, il préférait se sauver lui-même.