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Page:Jan - Dans la bruyère, 1891.djvu/37

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LE BOUVIER


À l’abbé A. Lefranc


Quand les bœufs accouplés entraînent la charrue
À travers le sol gras qui fume au jour levant,
Le bouvier qui les guide avec sa voie bourrue,
Dans l’éveil matinal s’en va seul et rèvant.

Il ne voit pas les fleurs que courbe la rosée,
Il n’entend pas frémir les nids dans les rayons :
La lourdeur de la terre a gagné sa pensée,
Et son souffle se mêle aux brumes des sillons.