Page:Janin - L’Âne mort, 1842.djvu/233

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les ignobles plaisirs d’un amour facile, elle n’avait pu se contenir, — elle l’avait tué. Elle l’avait tué, parce qu’elle se souvint tout d’un coup de tant d’affronts et de toutes ces misères ; parce que je ne sais quelle horrible lumière lui fit voir d’un coup d’œil sa destinée toute nue ; parce qu’à cet homme se rattachaient ses derniers et amers souvenirs d’innocence ; elle l’avait tué au milieu de son sommeil, tué d’un seul coup, comme par inspiration ; après quoi, elle avait débarrassé son lit de ce vil fardeau, elle s’était endormie ; car elle n’avait de colère que par intervalle, de la passion que