Page:Janin - L’Âne mort, 1842.djvu/316

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à mes pieds ; la terre fut arrosée de quelques gouttelettes sanglantes ; j’étais assis à moitié contre la borne, et je voyais tout cela confusément comme dans un songe.

Un des valets s’approcha de moi :

— C’est vous, me dit-il, que j’ai vu ce matin chez Monsieur ?

— Moi-même ; que me voulez-vous ?

— Comme vous avez réclamé le corps de la condamnée, Monsieur a pensé que vous étiez peut-être son parent, et que vous ne voudriez pas qu’elle mourût insolvable ; il m’a donc chargé de vous remettre la petite note que voici :

Je pris la petite note ; elle était faite comme toutes les autres petites notes, comme une note d’épicier ou de marchande de modes, sur de beau papier blanc, en belle écriture ; je la lus lentement, en homme qui voulait bien payer, mais qui ne voulait pas être trompé.

Voici la note littéralement copiée :