Page:Janin - L’Âne mort, 1842.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Voilà tout le compte ? demandai-je au premier valet.

— C’est au plus juste, me dit-il ; vous ne payez pas un sou de plus que la ville de Paris ; du moins, aurez-vous la consolation de savoir que la défunte n’est pas morte aux frais du gouvernement.

Mais je relus le compte : — Il y a trois francs de trop à votre bénéfice, Monsieur, repris-je en faisant la preuve.

Je payai comme s’il n’y avait pas eu d’erreur.

Puis je fis l’inventaire de la corbeille rouge ; le valet l’ouvrit ; il en sortit d’abord une tête épuisée de sang, les cheveux coupés et tranchés comme par un rasoir ; la bouche était contractée horriblement ; l’œil était éteint, et cependant il semblait vous regarder encore ; la convulsion avait été si forte que les mâchoires n’étaient plus