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LES ÉGOUTS.

dans le parc aux asticots les asticots pénétrèrent dans ses yeux, dans sa bouche et dans ses oreilles. Bijoux mange un lion à son déjeuner : un petit ver blanc gros comme un fil mange son homme à son dîner. Ce que c’est que de nous !

Vous croyez cette fois que le cheval a tout produit, et qu’enfin la société n’a plus rien à lui demander puisqu’enfin le voilà passé à l’état de mouche qui vole ou d’asticot qui rampe ? Le cheval produit encore une foule innombrable de rats, espèce de grands asticots qui viennent en aide à l’équarrisseur. Le nombre de ces rats est incalculable : on en a tué plus de seize mille en un mois, et il n’y paraissait guère. Le rat est un terrible animal qui brise, qui dévore, qui ronge, insatiable, avide, effronté, impitoyable. Veut-il entrer dans une maison : il ronge le mur ; n’a-t-il pas un mur a ronger : il mine la terre, il la sillonne dans tous les sens ; ce sol leur appartient, ce n’est plus qu’un vaste souterrain