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de martial.

reau, de petits livres que Silius place avec honneur dans sa bibliothèque, des vers que citent Regulus et Sierra ! D’autres critiques plus indulgents m’ont reproché mes épigrammes en vers hexamètres : j’avoue qu’une épigramme qui marche sur tant de pieds est un peu lente ; mais on est libre de ne pas lire mes vers hexamètres. Plus d’une fois, sensible aux encouragements de ceux qui me disaient : Travaille, Martial ! accomplis des poëmes de longue haleine, Martial ! j’ai voulu m’élever dans une autre sphère ; mais bientôt ma muse facile, secouant autour de moi les parfums enivrants de sa chevelure, me disait d’une voix qui chante : — Ingrat ! peux-tu bien renoncer à notre charmant badinage ! Où trouveras-tu donc un meilleur emploi de nos loisirs ? Quoi, tu voudrais échanger le brodequin contre le cothurne, ou bien chanter la guerre et ses fureurs en vers ronflants, pour qu’un pédant enroué fasse de toi la haine des petites filles et la terreur des petits garçons obligés