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de martial.

de la Lybie, les poulets du Phase, la gélinotte de l’Ionie et les poules de la Numidie. — À la perdrix je préfère la bécasse, le surmulet à la murène, le turbot à la squille. — J’aime les huitres autant que les aimait ce client de Cicéron exilé à Marseille. — Je ne méprise ni le goujon ni la dorade. » — Et c’est ainsi que je consacrai toute une partie de la soirée à ces descriptions de gourmet.

Dans cette foule d’hommes sans pitié il y en eut un qui cependant ne voulut pas me voir plus longtemps sur le chapitre de la goinfrerie. — Martial, me dit-il, laissons là le vin et la bonne chère : je sais bien que si tu voulais tu parlerais jusqu’à demain, et tu nous en ferais venir l’eau à la bouche, du vin de Setia et du vin de Fondi, du vin de Cécube qui mûrit dans les marais, et du vin de Cyène qui resserre le ventre, du vieux vin de Mammertin et du vin de Taragone, préférable même aux vins de Toscane. Sans doute tu n’oublierais