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l’aveugle.

qu’on l’eût écrite pour l’apprendre et pour y croire ; et puis, disait-il encore, n’avons-nous pas l’Iconographie des contemporains ? n’avons-nous pas le supplément à la biographie Michaud ? Et la lithographie donc qui reproduit si bien tous les monuments et toutes les figures en plâtre ? Est-ce donc la peine de nous déranger ?

Et il allait toujours ainsi sans rien regarder ; ou bien, s’il regardait quelque chose, ce n’était pas l’histoire, ce n’était pas le fond solennel de cette riche et bizarre étoffe qu’on appelle le dix-neuvième siècle, ce fond ventre de biche et de vautour qui change éternellement, et qui pourtant est toujours le même à quelques nuances près : ce qu’il regardait, mon ami, c’étaient les franges de ce vaste tapis, c’était l’innocente bordure de cette monotone histoire : des chevaux fringants, des chiens sveltes, et quelquefois de jolies filles sveltes aussi, rieuses, boudeuses, aimable meute qui l’avait mis si souvent aux abois ! Ainsi,