l’heure qu’il est Georges Sand (quel dommage !) est poursuivi par des préoccupations politiques qui lui font faire, sans profit pour la gloire, bien du chemin. Il a voulu savoir ce qui se passait dans le monde, et la première chose qu’il y a vue c’est la république ; et, voyant tant de courage perdu au milieu de tant de révolutions inouïes, il s’est déclaré à haute voix républicain. Nous le soupçonnons même d’être légèrement sans-culotte, car le bonnet rouge doit bien aller à cette tête forte et radieuse, légèrement penchée sur l’épaule droite comme celle d’Alexandre-le-Grand. Les républicains ont ouvert leurs rangs à ce nouveau venu en battant des mains. Au procès d’avril on a vu Georges Sand, dans une tribune de la chambre des pairs, encourager du geste et du cœur ses amis politiques ; et, le jour où M. Michel de Bourges fut condamné, Georges Sand lui adressa une magnifique lettre politique qu’on dirait écrite par Saint-Just à ses beaux jours d’innocent en-
Page:Janin - Les catacombes, tome 4.djvu/32
Apparence