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alfred et tony johannot.

lemagne, et ils suivirent leur père, parcourant l’Allemagne en artistes, étudiant les vieux tableaux, les vieux débris, les vieux monuments, tout ce moyen âge féodal et religieux dont nous nous sommes avisés plus tard, nous autres, mais qui éclate si puissamment en Allemagne. Ainsi, après avoir passé d’Allemagne en France, ils vinrent de France en Allemagne ; si bien qu’ils purent comparer à leur aise les deux génies si différents de ces deux nations si diverses. Rien n’est perdu pour les esprits qui ont de l’avenir ; tout leur profite, le moindre écho venu de loin, le moindre reflet venu de loin. Ils rentrèrent en France en 1814. L’époque et la France étaient bien changées Elle était si découragée, la France ! Aussi ils s’arrêtèrent à moitié chemin de Paris. Ils savaient le Louvre dévasté et les Tuileries désertes ; ils savaient que l’Apollon était parti : que leur importait le Louvre ? Ils s’arrêtèrent à Lyon. À Lyon, ils rencontrèrent cette exécrable école dirigée par M. Revoil,