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POUR DETTES.

bien des nuits folles et joyeuses à la bonne heure ! J’ai été aimé des plus belles et des plus jeunes, j’ai eu ma part bien faite dans le sourire des femmes, dans l’amitié des hommes : à la bonne heure ! Maintenant je n’ai plus rien à demander au duel, au jeu, à la musique, aux belles danseuses, au lustre étincelant, à la fête embrasée ; j’ai eu ma part, et ma bonne part, dans les vins de Champagne, et dans les vins du Rhin, et dans les velours, et dans les rubans roses ; et ma part aussi de diamants étincelants et de bijoux d’or aux bras des femmes ; il n’y a pas une heure de ma vie dont je ne puisse rendre compte à Désaugiers, le chansonnier des soupers sans fin : à la bonne heure ! Je puis mourir : j’aurai à coup sûr mon oraison funèbre au rocher de Cancale, chez les marchandes de modes de la rue Vivienne et chez les Frères-Provençaux !

Ainsi sont-ils, ces jeunes captifs de la beauté et de l’amour. Aussi l’aimable Clichy les reçoit avec toutes sortes d’hommages ; pour eux