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Page:Jannet - Le capital, la spéculation et la finance au XIXe siècle, 1892.djvu/175

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CHAPITRE V

LES SOCIÉTÉS ANONYMES PAR ACTIONS


  1. Les banques et la constitution des affaires commerciales et industrielles.
  2. Le caractère propre des valeurs mobilières.
  3. Le titre au porteur.
  4. Origines historiques de l’action et de la société anonyme.
  5. Le domaine naturel de la société anonyme.
  6. Légitimité de son principe juridique.
  7. Les lanceurs d’affaires et la fondation des sociétés anonymes.
  8. Le rôle de la presse.
  9. Les émissions et les syndicats de garantie.
  10. Fraudes commises dans le fonctionnement des sociétés anonymes.
  11. Réformes légales nécessaires.
  12. Le mouvement législatif contemporain et le principe de la réforme.

I. — Les sociétés par actions sont un mécanisme indispensable à l’accomplissement de la fonction du capital dans le commerce et l’industrie modernes ; malheureusement elles fournissent aux faiseurs d’affaires, aux affaristi, comme les appellent les Italiens, l’occasion de véritables brigandages en grand. La question est assez grave pour être exposée avec quelques détails.

L’intermédiaire des banquiers, des financiers, est indispensable dans certaines circonstances pour fournir des capitaux à ceux qui montent une entreprise manufacturière ou commerciale.

La commandite ordinaire procure aux fondateurs d’une usine ou d’un commerce les fonds qui leur sont nécessaires dans le cercle de la parenté ou de l’amitié ; mais, dès que ces relations deviennent insuffisantes, eu égard à l’importance des entreprises, force leur est de puiser ces fonds dans les disponibilités du public, et ces disponibilités, elles sont dans les caisses des banques ou sous leur contrôle. [fin page155]