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Page:Jannet - Le capital, la spéculation et la finance au XIXe siècle, 1892.djvu/422

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CHAPITRE X

LES EMPRUNTS PUBLICS ET LA FINANCE INTERNATIONALE


  1. Comme quoi la Banque et la Finance sont deux choses distinctes.
  2. Les conséquences économiques des dettes publiques.
  3. Les rentes perpétuelles et les fortunes privées.
  4. L’exploitation des pays arriérés par les capitalistes étrangers.
  5. De la dépendance des gouvernements obérés vis-à-vis de la Finance internationale.
  6. Les émissions de rentes et les banquiers : réalités et fictions dans les souscriptions publiques.
  7. Les vraies et les fausses conversions des dettes d’État.
  8. La hausse légitime et la hausse factice des fonds publics.

I. — Il y a eu de tout temps, au moyen âge comme en Grèce et en Assyrie, des banquiers faisant aux particuliers et aux commerçants des avances sur des valeurs diverses et se livrant aux opérations de change. Autre chose sont les Financiers. Placés à côté et au-dessus des agriculteurs, des industriels, des commerçants, des banquiers ordinaires, ils tiennent dans leurs mains la clef du crédit de l’État et manient ces capitaux disponibles qu’on appelle l’argent, dont la circulation, contractée ou rapide suivant les temps, anime tout le monde du travail.

Les deux sortes d’opérations qui amènent la constitution de la Finance proprement dite, on l’a vu dans les chapitres précédents, sont les emprunts publics et les émissions d’actions ou d’obligations par lesquelles est réuni le capital nécessaire aux grands travaux publics, aux grandes entreprises industrielles.

Nous avons étudié cette seconde fonction de la Finance dans le chapitre v. Avant d’esquisser son histoire dans les temps modernes, nous voulons indiquer ici quelles sont les