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SPÉCULATIONS

et peut-être par l’état spécial de raréfaction et d’hygrométrie de l’atmosphère aux grandes hauteurs, la harpe éolienne des grandes ailes blanches produise des sons modulés. Sonnini l’a prévu presque. Que si on s’explique mal que ce chant soit suivi le plus souvent de la mort, nous citerons une analogie : la fusée, dont le bruissement précède l’éclat.

Écartons l’idée que le cygne soit muni d’élytres et stridule à la façon des orthoptères, malgré les séduisants travaux de M. le colonel Goureau sur cette question de la stridulation.

COMMUNICATION D’UN MILITAIRE

Un de nos amis, militaire comme il convient — sinon il ne serait pas notre ami ! — nous communique le fruit d’observations qu’il fit en Chine au sujet du curieux animal aquatique par nous déjà décrit[1] : le Noyé. Ce vertébré à sang froid prouva, au moins en Chine, au contact de nos braves troupiers, qu’il n’était pas réfractaire à toute espèce d’éducation ou, si l’on veut, de pisciculture. Notre ami fut témoin de ce fait que — contrairement à notre allégation comme quoi les noyés ne voyagent point par bancs — l’on en rencontra fréquemment

  1. Voir page 149.