LES ÉCOLES MILITAIRES
Je n’ai pas la prétention de me prononcer dans la grave question, encore insuffisamment étudiée, qui sépare la commission de l’armée et le ministre de la guerre[1]. Je voudrais seulement indiquer quelques difficultés et soumettre quelques réflexions.
Le projet du ministre de la guerre, en ce qui concerne le recrutement des officiers, a un double but : 1o établir entre les officiers la communauté d’origine ; 2o spécialiser les services.
Les officiers, pour la cavalerie et l’infanterie, sortent aujourd’hui, ou de l’École de Saint-Cyr, ou de l’École de Saint-Maixent : ou bien ils débutent comme officiers, ou bien ils sortent des rangs. Y a-t-il des inconvénients sérieux à cette dualité d’origine ? On le dit. Il est clair qu’elle ne saurait porter atteinte, en face de l’ennemi, au sentiment de discipline et d’unité ; mais elle peut créer, au régiment, entre les officiers de provenance diverse, des méfiances ou des dédains. Il y a peut-être
- ↑ Le ministre de la guerre était le général Boulanger.