Page:Jaurès - Histoire socialiste, III.djvu/215

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« Qu’ils ne se reprochent point encore leur neutralité, en assistant au grand spectacle de la liberté aux prises avec le despotisme. Leur respect pour une Constitution qu’ils savent juger en silence, n’est plus cette vieille superstition qui promettait au gouvernement l’impunité de ses fautes ; elle est plutôt l’effet d’une gravité politique qui, sachant tempérer sa force, semble commander au gouvernement cette même neutralité, et l’avertir d’être juste ou du moins prudent comme la nation.

Couthon.
(D’après une estampe du musée Carnavalet.)



« Croyez, généreux Anglais, en conservant ce maintien, que vous n’en concourez pas moins avec nous à l’œuvre de la liberté universelle. Laissez-nous faire encore quelques pas dans cette carrière où vous fûtes nos précurseurs, et jouissons d’avance, dans un commun espoir, de l’époque sans doute peu éloignée, où l’intérêt de l’Europe et du genre humain invitera les deux nations à se tendre une main fraternelle. »

C’était un langage habile et qui ne pouvait fournir un prétexte de rupture