Page:Jaurès - Histoire socialiste, V.djvu/425

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parvenu au pouvoir, de s’y établir en maître, n’en demandait pas davantage… Tout son plan se trouva bouleversé par la sottise d’Augereau qui, au lieu de rester dans la mesure prescrite par son général, se fit l’homme du Directoire ». Tel est le récit que M. de Barante tenait de Regnaud (de Saint-Jean d’Angély). S’il est exact, c’est-il bien par « sottise » que pécha Augereau ?

Lazare Hoche.
(D’après le dessin original d’Ursule Boze, Bibliothèque de Versailles)


Dès floréal an VI (avril 1798), Carnot, dans sa Réponse… au rapport fait par Bailleul sur le 18 fructidor, avait dit (p. 153) : « En fructidor, on fit espérer à Augereau une place de membre du Directoire pour le prix de son zèle ».

Malgré les dénégations d’historiens royalistes, les adversaires du Directoire préparaient, je l’ai dit, un coup de force ; ce qui est vrai, c’est que chacun des deux partis attendait un acte décisif de l’autre avant de se risquer ; mais le recours au coup d’État était admis par tous les deux. On en trouve les preuves surabondantes dans la correspondance de Mallet du Pan (Corres-