qu'il précise pour le pays le mode d'organisation très robuste, qu'il entend sous ce mot ; qu'il en démontre l'excellence et l'efficacité ; qu'il prouve par la conduite même de ses militants et par leur propagande dans le peuple ouvrier, par leur assiduité et leur zèle aux œuvres vivantes d'éducation militaire, aux sociétés de gymnastique et de tir, aux manœuvres de plein air et aux exercices en terrain varié dont l'efficacité se substituera à la stérile mécanique de l'enseignement de la caserne, qu'il démontre donc par son activité allègre que s'il combat le militarisme et la guerre, ce n'est point par égoïsme peureux, lâcheté servile ou paresse bourgeoise, mais qu'il est aussi résolu et prêt à assurer le plein fonctionnement d'un système d'armée vraiment populaire et défensif qu'à abattre les fauteurs de conflit : alors, il pourra défier les calomnies, car il portera en lui, avec la force accumulée de la patrie historique, la force idéale de la patrie nouvelle, l'humanité du travail et du droit.
C'est dans cet esprit, c'est pour concourir, selon mes forces, à cette action et éducation nécessaires, que j'essaie de définir au Parlement et les conditions dans lesquelles doit être organisée la défense de la patrie, et les garanties qui doivent être instituées pour le maintien de la paix.
Pour la nation aussi, il y a un intérêt vital à ce que tout malentendu entre elle et le socialisme soit dissipé. Un pays qui ne pourrait pas compter, aux jours de crise où sa vie même serait en jeu, sur le dévouement national de la classe ouvrière, ne serait qu'un misérable haillon. Par quelle aberration la démocratie française s'obstinerait-elle à calomnier la pensée de ce prolétariat de France qui proclame sans cesse le devoir et la volonté des prolétaires de défendre l'autonomie de la nation ? Ce qu'il demande à la nation, il a le droit et le devoir de le lui demander.
Il lui demande simplement de lui épargner un crime aussi funeste à la France qu'à la classe ouvrière elle-même, et ce crime c'est de jeter les ouvriers dans une guerre contre leurs frères des aùtre pays sans avoir iui du côté