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Fouillez dans la bibliothèque. Les livres, c’est votre partie. (À Georges.) De qui sont ces lettres ?


C’est bien arrangé, n’est-ce
pas ?… Georges a de l’ordre

Georges. — Germaine, c’est absurde !

Germaine. — Alors, vous gardez des lettres de femme quand vous êtes fiancé ?

Georges. — Eh bien, oui, là… ce sont des lettres de femme.

Germaine. — Oh ! c’est trop fort !

Georges, la poursuivant. — Germaine !

Germaine. — Ah ! je veux voir… Oh !…

Georges. — Vous êtes bien avancée, maintenant.

Germaine. — Elles étaient de moi… mais il n’y a pas que des lettres…

Georges. — Germaine, non, pas ça, non.

Germaine. — Un de mes mouchoirs… un ruban… une plume de mon éventail…

Georges. — Dans ma situation… Un diplomate…

Germaine, à Sonia. — Mademoiselle, devinez ce qu’il y avait là-dedans.

Georges. — Germaine, je ne veux pas.

Germaine. — Oh ! ce que c’est orgueilleux, un homme ! Georges, vous ne m’aimez pas.

Georges. — Et vous ?

Germaine. — Moi non plus.

Georges. — Alors, on s’embrasse.

Germaine. — Oh ! devant Sonia.

Georges. — Elle fouille dans la bibliothèque.

(Ils s’embrassent.)

Germaine. — Vous venez goûter tout à l’heure ?

Georges. — Vous ne le méritez pas.

Germaine. — Allons donc ! Je vous ai fait une scène et nous ne sommes pas encore mariés… vous êtes ravi… Sur ce, je vous rends à vos invités. Ah ! ne dites pas à papa que je suis venue.

Georges. — Il serait infiniment mécontent ?

Germaine. — Tu parles ! Et ce n’est pas le moment. Il est dans un état de nerfs !

Georges. — Ah ? cette plaisanterie, la lettre d’Arsène Lupin l’aurait-elle affecté ?

Germaine. — Oh ! pour ça non. Il ne croit pas à Lupin, papa : c’est un esprit fort !

Georges. — Il tient ça de sa fille.

Germaine. — Certainement. (À Sonia.) Mademoiselle, on les met.