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et en particulier ceux qui demeuraient dans l’observatoire, Mr. Cassini et Mr. De la Hire, très habiles astronomes et observateurs ; celui avec qui je fis la plus étroite liaison c’était Mr. Varignon très bon géomètre et analyste, qui m’honora ensuite d’un commerce de lettres jusqu’à à sa mort, témoin une infinité de lettres, où il me marquait souvent combien il m’était redevable de ce qu’il avait appris de moi dans la sublime géométrie dont il me faisait de très sincères aveux. »

Nach dem Wunsche der Seinigen kehrte Bernoulli im November 1692 nach Basel zurück, graduirte in der Medicin und nahm 1695, nachdem er mehrere andere Berufungen ausgeschlagen hatte, die mathematische Professur in Groningen an. Dort lehrte und schrieb er mit immer wachsendem Rufe, bis er 1705, als eben Utrecht und Leyden alles anwandten um ihn von Gröningen wegzuziehen, sich zu einem Besuche in Basel entschloss. Auf der Reise traf ihn die Nachricht von dem Tode seines Bruders Jakob, und als er in Basel anlangte, wurde er auf die ehrenvollste Weise dazu bestimmt, dessen Nachfolger zu werden.[1]

« Tout le sénat académique vint en corps se présenter devant moi pour m’offrir la chaire de mathématiques vacante par le décès de mon frère, contre la pratique ordinaire qui est ici en usage et qui veut que les prétendants à des charges de professeurs soutiennent publiquement des thèses à disputer. Mais ce qui acheva de me déterminer en faveur de notre université, le dit sénat académique intercéda auprès du conseil souverain pour le disposer à augmenter l’appointement ordinaire ce qui fut accordé sans hésitation par une addition personnelle, dont j’aurais à jouir pendant que je serais

  1. [Traduction : À la demande de sa famille, Bernoulli retourna à Bâle en novembre 1692, diplômé en médecine, et, après avoir refusé plusieurs autres nominations, accepta en 1695 la chaire de mathématiques à Groningue. Il y enseigna, écrivit, gagna une réputation croissante jusqu'à ce qu'en 1705, quand Utrecht et Leyde faisaient tout pour l'attirer loin de Gröningen, il décida de visiter Bâle. En chemin il apprit la mort de son frère Jakob, et lorsqu'il arriva à Bâle, il fut honoré d'être son successeur.]