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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 4, 1864.djvu/110

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humilié ; il dit encore : contrit, c’est-à-dire broyé, réduit en tel état qu’il ne peut plis s’élever quoiqu’il désire de le faire. Ainsi donc n’humilions pas seulement notre âme, mais broyons-la, livrons-la à la componction : or elle se broie par le souvenir continuel de nos péchés. Ainsi humiliée, elle ne pourra plus s’élever, parce que la conscience, comme un frein que l’on serre, s’opposera à tous ses élans, la réprimera et la forcera d’être modeste en tout. Alors nous trouverons grâce devant Dieu, car il est écrit : Plus tu es grand, plus tu dois t’humilier, car tu trouveras grâce devant Dieu. (Ecc. 3, 20) Or celui qui aura trouvé grâce devant Dieu ne ressentira plus aucune disgrâce, mais il pourra ; dès ici-bas, protégé par la divine grâce, traverser toutes les incommodités de ce monde, et surtout il évitera les châtiments réservés dans l’autre à ceux qui commettent le péché, la grâce de Dieu le précédant partout et aplanissant tous les obstacles sur sa route ; c’est cette grâce que je vous souhaite à tous, en Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui et avec qui gloire soit au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Traduit par M. JEANNIN.