Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/140

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T. — Ereroupè itaxé amo, As-tu point apporté de cousteaux ?

F. — Arroureta, J’en ay apporté en abondance.

T. — Secouarantin vaé ? Sont-ce des cousteaux qui ont le manche fourchu ?

F. — En-eu non ivetin, à manche blanc. Ivèpèp, à demi raffé. Taxe miri, des petits cousteaux. Pinda, des haims. Montemonton, des alaines. Arroua, des miroirs. Knap, des peignes. Moùrobouy été, des colliers ou bracelets bleus. Cepiah yponyéum, qu’on n’a point accoustumé d’en voir. Ce sont les plus beaux qu’on pourroit voir depuis qu’on a commencé à venir de par-deça.

T. — Easo ia-voh de caramemo t’acepiah dè maè, Ouvre ton coffre à fin que je voye tes biens.

F. — Aimossaénen, Je suis empesché. Acépiah-ouca iren desve ? Je le monstreray quelque jour que je viendray à toy.

T. — Nârour ichop’ Irèmmaè desne ? Ne t’apporteray-je point des biens quelques jours ?

F. — Mae ! pererou potat ? Que veux-tu apporter ?

T. — Sceh dè, Je ne sçay, mais toy ? Maé peréi potat ? Que veux-tu ?

F. — Soo. Des bestes ; oura, des oyseaux ; pira, du poisson ; ouy, de la farine ; yetio, des naveaux ; commenda-ouassou, des grandes febves ; commenda-miri, des petites febves ; morgonia ouassou, des oranges et des citrons ; maè tirouèn, de toutes ou plusieurs choses.

T. — Mara-vaé sbo ereiusceh ? De quelle sorte de beste as-tu appetit de manger ?

F. — Nacepiah que von gonacuré. Je ne veux de celles de ce pays.

T. — Aassenon desne, Que je te les nomme.

F. — Nein, Or là.

T. — Tapiroussou, Une beste qu’ils nomment ainsi,