Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/143

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medecines, ou à qui medecine appartient ; et en usent proprement quand ils veulent appeller une femme sorciere, ou qui est possedée d’un mauvais esprit : car Mossen c’est medecine, et gerre c’est appartenance.

T. — Ourauh-oussou au areutin, la grande plume de ce village nommé Desestorts.

F. — Tau-couar-oussou-tuve-gouare et en ce village nommé le lieu où on prend des cannes comme de grands roseaux.

T. — Ouacau. Le principal de ce lieu-la, qui est à dire leur teste. Soouar-oussou, c’est la fueille qui est tombée d’un arbre. Morgouia-ouassou, un gros citron ou orange, il se nomme ainsi. Mae du, qui est flambe de feu de quelque chose. Maraca-ouassou, une grosse sonnette, ou une cloche. Mae-uocep,une chose à demi sortie, soit de la terre ou d’un autre lieu. Karian piarre, le chemin pour aller aux Karios. Ce sont les noms des principaux de la riviere de Geneure, et à l’environ.

T. — Che-rorup-gatou, derour-ari. Je suis fort joyeux de ce que tu es venu. Nein téréico, pai Nicolas irou. Or tien-toy donc avec le seigneur Nicolas. Nère roupé d’eré miceco ? N’as tu point amené ta femme ?

F. — Arrout Iran-chèreco angernie. Je l’ameneray quand mes affaires seront faites.

T. — Marapè d’erecoram ? Qu’est-ce que tu as affaire ?

F. — Cher auc-ouam. Ma maison pour demeurer.

T. — Mara-vae-auc ? Quelle sorte de maison ?

F. — Seth, daè chèrèco-rem couap rengue. Je ne sçay encore comme je dois faire.

T. — Nein tèreie ouap dèrècorem. Or la donc pense ce que tu auras affaire.

F. — Peretan repiac-iree. Apres que j’auray veu vostre pays et demeure.