Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/152

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Chè-racoup, j’ay la fievre. Ché-carouc-assi, je suis triste. Neantmoins que carouc signifie le vespre ou le soir. Aicotene, je suis en malaise, de quelque affaire que ce soit. Chè-porora-oussoup, je suis traité mal aisément, ou je suis fort povrement traité. Chéroemp, je suis joyeux. Aicome mouoh, je suis cheu en moquerie, ou on se moque de moy. Aico-gaton, je suis en mon plaisir. Ché-remiac-oussou, mon esclave. Chè-re miboye, mon serviteur. Chè-roiac, ceux qui sont moindre que moy, et qui sont pour me servir. Chè-porracassare, mes pescheurs, tant en poisson qu’autrement. Chè-mae, mon bien et ma marchandise, ou meuble et tout ce qui m’appartient. Chè-rémigmognem, c’est de ma façon. Chè-rere-couarré, ma garde. Chè-roubichac, celuy qui est plus grand que moy : ce que nous appellons nostre Roy, Duc ou Prince. Moussacat, c’est un pere de famille qui est bon, et donne à repaistre aux passans, tant estrangers qu’autres. Querre-muhau, un puissant en la guerre, et qui est vaillant à faire quelque chose. Teuten, qui est fort par semblance, soit en guerre ou autrement.

Du lignage. Chè-roup, mon pere. Chè-requeyt, mon frere aisné. Chè-rebure, mon puisné. Chè-renadire, ma sœur. Chè-rure, le fils de ma sœur. Chè-tipet, la fille de ma sœur. Chè-aiché, ma tante. Ai, ma mere. On dit aussi chè-si, ma mere, et le plus souvent en parlant d’elle. Chè-siit, la compagne de ma mere, qui est femme de mon pere comme ma mere. Chè-raüt, ma fille. Chè-reme mynon, les enfans de mes fils et de mes filles. Il est à notter qu’on appele communément l’oncle comme le pere. Et par semblable le pere appele ses neveux et nieces, mon fils et ma fille.

Ce que les Grammairiens nomment et appelent verbe, peut estre dit en nostre langue parole : et en la