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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/281

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Nous la trouverons seule, au pied de la fontaine,

Elle me l'a promis avec beaucoup de peine,

Qu'il entre (a-t-elle dit) car tu peux tout sur moi.

DIONYS

.

Que je te suis tenu.

DORISE

.

Venez, je l'aperçois.

DIONYS

.

Ne faisons point de bruit.

DORISE

.

Comment ?

DIONYS

.

Elle repose.

Un sommeil gracieux tient sa paupière close,

Vois, comme en tous ces lieux, les zéphyrs sont fâchés

Et murmurent de voir ces deux astres cachés

Vois-tu comme privé de leur douce lumière,

Ce jardin l'est aussi de sa beauté première ?

Vois-tu comme ces fleurs ont perdu leurs appas,

Pour ce que leurs soleils, ne les regardent pas.

Vois l'herbe sans vigueur : mais que j'ai d'imprudence

Je sais mal au besoin, observer le silence,

Retirons-nous sans bruit.

DORISE

.

Retirons.

AMÉLIE
feignant de dormir

Dionys.

DIONYS

.

Ô Dieux ! J'ai trop parlé !