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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/282

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AMÉLIE

.

Quand serons-nous unis.

J'ai perdu mon souci, toute ma défiance,

Et je ne doute plus de ton impatience.

DORISE

.

Elle repose encor.

DIONYS

.

Ô Dieux ! Qu'ai-je entendu ?

AMÉLIE

.

Le Ciel t'accordera le bonheur qui t'est dû,

Les astres à l'envi nous combleront de joie,

Leur bonté nous prépare une trame de soie.

Nos vœux s'accompliront, et jamais deux amants

Ne furent plus heureux après moins de tourments.

DIONYS

.

Ô discours favorable !

DORISE

.

Écoutons.

DIONYS

.

Ô Dorise,

Qu'en cet heureux moment le Ciel me favorise.

Si ce divin sommeil n'est une illusion,

S'il lui dicte ces mots à mon occasion.

DORISE

.

J'en conjure le Ciel.

AMÉLIE

.

Donne un mot de réponse

Au favorable arrêt, que ma voix te prononce,

Quoi ? Tu ne répons rien aux vœux que je te fais ?

Point de remerciements après tant de souhaits.

Tu montrais tant de crainte, et tu vois l'espérance,