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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/284

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Ô Dieux ! Qui parle ici ?

Quoi ? C'est vous Dionys ? On me respecte ainsi.

DIONYS

.

Ne me souffrez jamais, si vous croyez (Madame)

Que ma discrétion soit moindre que ma flamme,

Je tremble, je pâlis, à votre seul aspect,

Et je perdrai le jour, plutôt que le respect ;

J'allais parmi ces fleurs égarer mes pensées,

Voyant sur vos beaux yeux leurs paupières baissées :

Mais.

AMÉLIE

.

Quoi mais.

DIONYS

.

Je me tais, car je n'ose espérer,

Que le bien de vous voir, et de vous adorer ;

AMÉLIE

.

Achevez, je le veux.

DIONYS

.

Dorise.

AMÉLIE

.

Non vous-même.

DIONYS

.

Mais vous m'accuserez d'une impudence extrême ;

Vous parliez en rêvant, vous flattiez mon souci,

Et je n'espère plus, que vous parliez ainsi.

AMÉLIE

.

Qu'ai-je dit ? Achevez.

DIONYS

.

Ce mot est sans défense.

Mais vous me blâmerez, de mon obéi