Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/286

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MÉLIE|c}}.

C'est que nous vous craignons.

ÉRASTE

.

Oui, comme un misérable,

À qui vous déniez un regard favorable,

Qui blesse à son abord, qu'on ne veut point guérir,

Qui naquit pour déplaire, et qui vit pour mourir.

AMÉLIE

.

L'agréable entretien.

ÉRASTE

.

Pareil à ma fortune,

Il ne part rien de moi, qui ne vous importune,

Vous fuyez tous les lieux où je dresse mes pas,

Et si je charmais tout je ne vous plairais pas.

AMÉLIE
s'en allant

On m'attend au logis.


Scène IV

.

Éraste, DIONYS, Dorise.

ÉRASTE

.

Il faut qu'on vous admire,

Si quelqu'un est puissant en l'amoureux empire ;

Seul vous savez charmer les objets les plus doux,

Ils vous estiment seul, et tous leurs vœux sont pour vous.

Les plus rares beautés vous rendent leur franchise,

Vous auriez captivé la maîtresse d'Anchise