Et qui veux l'élever à la gloire suprême,
Dont on doit honorer les personnes que j'aime.
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Elle vous doit beaucoup.
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Mon sentiment est tel ;
Mais que puis-je adorer que cet ange mortel,
Est-elle indifférente aux cœurs les plus barbares,
Puis-je porter les yeux sur des beautés plus rares ?
Et la nécessité d'aimer plus bas que moi,
N'excuse-t-elle pas, si je vis sous sa loi.
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Elle a bien des appas.
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Cette belle m'oblige,
À me mêler d'un art, qu'en effet je néglige,
Une plume jamais n'a ces doigts exercés,
Et vous me servirez, si vous m'aimez assez ;
Cet adorable objet, dont mon âme est atteinte,
Veut voir en beaux discours ma passion dépeinte ;
Couchez en un poulet, mais bien élégamment,
Tout ce qui peut partir de l'esprit d'un amant,
Rendez à mon amour cet agréable office,
Et dispensez ma main de ce vil exercice ;
Si quelque occasion s'offre de vous servir,
J'en ai fait un dessein qu'on ne me peut ravir.
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Que puis-je dénier à la gloire du monde
Ce m'est une faveur, qui n'a point de seconde,
Ce poulet achevé, je l'apporte en ce lieu.
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