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Page:Jean de Rotrou-Oeuvres Vol.3-1820.djvu/299

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Mais je n'espère pas cette félicité

De mon malheur extrême, et de votre bonté ;

Je n'attends que la mort, et votre obéissance,

Va, quand je vous plairais, trahir votre puissance ;

Quoi que vous promissiez à mon affection,

Un père forcera votre inclination.

AMÉLIE

.

On ne me force point.


Scène VII

.

Érante, Amélie, Dionys, Lisidan.

ÉRANTE

.

Courrez vite à mon père.

DIONYS

.

Ainsi j'aurai toujours, la fortune contraire,

Elle n'accorde pas à mon cruel tourment,

La satisfaction de parler seulement.

ÉRANTE
donnant un mot de lettre à Dionys.

Lis, soit secret adieu ; j'ai deux mots à vous dire.

LISIDAN
le suivant

Je viens de ce pas.

DIONYS
seul

Que me peut-elle écrire ?

Elle aime Lisidan, et je n'estime pas,

Qu'elle puisse autre part engager ses appas.

Á Dionys,

Tu perds temps dionys d'adorer une ingrate,

Qui se rit d'amour, et de toi,