Et pour vous conserver, ma flamme, et mon amour, [545]
Malgré mon désespoir, conserverai le jour.
Quoi, nous n'obtiendrons rien de cette humeur altière !
Il m'a du, m'attaquant, connaître toute entière ;
Et savoir que l'honneur, m'était sensible au point,
D'en conserver l'injure, et ne pardonner point. [550]
Mais vous venger, ainsi, c'est vous punir vous-même ;
Vous perdez avec lui, l'espoir d'un diadème.
Pour moi, le diadème, aurait de vains appas,
Sur un front que j'ai craint, et que je n'aime pas.
Régner, ne peut déplaire, aux âmes généreuses. [555]
Les trônes bien souvent, portent des malheureuses, ;
Qui sous le joug brillant de leur autorité,
Ont beaucoup de sujets, et peu de liberté.
Redoutez-vous un joug, qui vous fait souveraine ?
Je ne veux point dépendre, et veux être reine ; [560]
Où ma franchise, enfin, si jamais je la perds,
Veut choisir son vainqueur, et connaître ses fers.
Servir un sceptre en main, vaut bien votre franchise.