Ce serait, pour pouvoir mourir son homicide
Syroës, palmyras et pharnace entrent, et l'écoutent.
Et si je l'attaquais, d'un bras mol, et timide,
Comme ce lâche coeur, que j'avais pratiqué, [1355]
Il se pourrait vanter, que je l'aurais manqué.
Mais...
Scène II
Syroës assis.
Nous venons pourvoir, contre la violence,
Et de votre furie, et de votre insolence.
Hé bien, Madame !
Syra
Hé bien, traître, te voilà Roi ?
La pointe de mes traits, a tourné contre moi ; [1360]
Et par où j'ai voulu, mettre un fils à ta place,
Je te mets en la mienne, et m'acquiers ta disgrâce,
J'ai fait plus, j'ai tenté pour le coup de ta mort,
Par le bras d'un des miens, un inutile effort ;
J'ai, si tu l'as ouï, souhaité ma franchise, [1365]
Pour, de ma propre main, en tenter l'entreprise ;
Ne t'en étonne pas, le jour m'est à mépris ;
J'ai juré de périr, ou voir régner mon fils ;
Et si la liberté m'étais encor offerte,
J'emploierais pour lui, tout l'usage à ta perte ; [1370]
Est-ce assez ? les témoins sont ici superflus,
Mon procès est bien court, prononce là-dessus.
Syroës
J'admire ce grand coeur, et nous devons, Madame,
Un renom mémorable, à cette force