Combien de saints baisers, combien d’embrassemens
Produiront de ton cœur les secrets mouvements !
Prends ma sensible ardeur, prends conseil de ma flamme ;
Marchons assurément sur les pas d’une femme :
Ce sexe qui ferma rouvrit depuis les cieux ;
Les fruits de la vertu sont partout précieux,
Je ne puis souhaiter de guide plus fidèle ;
J’approche de la porte, et l’on ouvre. C’est elle.
Enfin chère moitié…
Scène III.
Est-ce là ce martyr, ce vainqueur des enfers,
Dont l’illustre courage et la force infinie,
De ses persécuteurs bravoient la tyrannie ?
Ce soupçon, ma chère âme…
Va, ne me tiens plus, traître, en cette qualité ;
Du Dieu que tu trahis, je partage l’injure ;
Moi l’âme d’un païen, moi l’âme d’un parjure !
Moi l’âme d’un chrétien qui renonce à sa loi !
D’un homme enfin sans cœur et sans âme et sans foi !
Daigne m’entendre un mot.