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Page:Jeanne Landre-Echalote et ses amants 1909.djvu/164

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échalote et ses amants

pouvons être assurés qu’elle cessera d’être drôle. Faudrait voir à ne plus l’imposer aux Embêtés du Dimanche. Tu sais, mon vieux, moi j’ai horreur des cabotines.

— Peuh, peuh, puisque je la mets dans ses meubles, — riposta M. Plusch qui, indéniablement, était dans son tort vis-à-vis de ses associés.

— Encore une belle bourde que tu commets là ! N’importe, dépêche-toi, on est venu un soir ici pour te faire plaisir, mais tu ne nous y reprendras pas.

— Jaloux, va, — lui lança M. Plusch.

M. Bouci, qui avait encore à parler, ne se formalisa pas de ce qualificatif.

— Non, vois-tu, je ne crois pas au dévouement des poules. Tu avais pris celle-ci dans les pommes, il fallait l’y laisser. Tu verras qu’elle te plaquera au premier tournant.

— C’est toi le tournant, le mal blanc, le panari, — repartit M. Plusch. — Je te dis que tu crèves d’envie.

— Oui, — approuva M. Bouci, — d’envie de f… le camp. Non, mais elle ne va pas nous faire poireauter toute la nuit sur l’asphalte, ta Patti de mes souliers ?

À ce moment, Échalote parut par la sortie des artistes.

— Hein ! ça a un peu marché ! Ils en sont comme deux ronds de flan dans les coulisses.

— Épatant ! épatant ! — approuva M. Plusch tout en hélant des fiacres.

— C’est pas fini, — annonça Échalote, qui déjà ne s’offrait plus à occuper le strapontin et s’installait au

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