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vec le Wawaron nous perdons beaucoup, mais nous sommes riches et avons l’avenir devant nous.

« C’est vrai, fit Courtemanche, tout n’est pas perdu, car j’ai ici, dit-il, en frappant le paquet qu’il avait avec lui, oui, j’ai ici un secret qui comme le Wawaron bouleversera le monde scientifique.

« Ainsi soit-il, dit Pelquier en prenant son fusil, allons maintenant vers un endroit d’où nous puissions gagner Québec.


XV

RETOUR AU BERCAIL.

Baptiste Courtemanche et Titoine Pelquier avaient terminé leur beau rêve et brusquement se retrouvaient face à face avec la réalité, non pas Gros-Jean comme devant, bien loin de là, ayant devant eux si non la richesse mais du moins une aisance facile qui assurait leur tranquillité future.

Mais il leur fallait songer aux conséquences que pourrait avoir leur escapade et envisager froidement ce qui en résulterait.

Nos amis philosophiquement se dirigèrent vers la civilisation, et Baptiste Courtemanche d’empereur devint général et conduisit la retraite qui sans être celle des Dix Milles ou voire même celle qu’opéra le Maréchal von Hindenburg, mais elle n’en avait pas moins ses difficultés.

Comme nous le savons, Baptiste Courtemanche était avant tout un homme d’action au caractère froid et résolu, habitué depuis longtemps aux difficultés et aux périls des explorations. Ce ne fut donc pour lui qu’un jeu de conduire son armée, pardon, son ami Pelquier vers Tadoussac, connaissant la topographie de cette partie du pays et sachant que c’était le meilleur moyen pour gagner Québec.

Ils avaient, comme nous le savons, des provisions pour plusieurs jours et leurs fusils pour se défendre en cas de danger. En plus, ils possédaient quelques milliers de dollars pour faire face aux éventualités.

Enfin, après une longue marche, après s’être reposés en route, ils arrivèrent à Tadoussac où ils se reposèrent en attendant le bateau qui devait les conduire à Québec.

Parlant peu, ils passèrent inaperçus, se mêlant à la foule qui ne les connaissait pas et qui était à cent lieues de se douter