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« Hélas ! pensa Duval, il n’y a plus de Wawaron, et de ce fait plus d’Empereur de l’Espace, que vais-je leur dire, comment sortir de là ?

Si Philias Duval sur bien des points était un naïf, il était avant tout un homme de bon sens, il trouva qu’il était préférable de traiter avec le bon Dieu qu’avec ses Saints, et sans perdre de temps il partit pour Ottawa.

Arrivé au Ministère il fit parvenir sa carte à l’Hon. R. Borden, en lui faisant dire qu’il était délégué du gouvernement de l’Empire de l’Espace.

Comme on le sait, Duval n’était pas inconnu dans les milieux parlementaires, il fut reçu, écouté, et avec sa bourgeoise bonhomie il conta aux ministres assemblés l’histoire des « Aventures Extraordinaires de Deux Canayens ».

Tous se levèrent enthousiasmés, émerveillés et firent télégraphier Duval à ses amis de venir immédiatement le rejoindre à Ottawa, que les ministres et délégués des Alliés désiraient entendre le récit de leur propre bouche.

Deux jours plus tard, nos héros étaient à Ottawa et cette fois Courtemanche put donner un compte-rendu exact de la découverte et des exploits du Wawaron.

Comme cela se conçoit, le télégraphe fut mis à la rescousse, Paris, Londres, enfin le monde entier y passa et non seulement nos héros furent excusés, mais en plus reçurent des distinctions honorifiques des différents gouvernements.

Le gouvernement du Canada ne voulut pas rester en arrière. Sir Baptiste Courtemanche devint un des directeurs du service aéronautique et il fut proposé une situation importante à Sir Antoine Pelletier.

Nos amis cependant ne voulurent pas donner une réponse immédiate aux offres qui leur étaient faites et revinrent à Montréal discuter de leurs plans pour l’avenir.


XVI

FINIS CORONAT OPUS.

Comme nous pouvons nous en douter, « Les Aventures Extraordinaires de Deux Canayens » eurent un retentissement colossal, non seulement au Canada, mais dans l’univers tout entier.

Tous les journaux voulurent publier leurs portraits et un