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photographe bien connu de Montréal paya à nos amis un fort montant pour avoir seul le privilège de faire et vendre leurs photographies. Celles-ci furent “copyrighted” et se vendirent par milliers.

Ceci ne fut pas le seul bénéfice que tirèrent nos héros, il y eut des cigares « Le Wawaron », des cigarettes « Les Délices de l’Empire de l’Espace », des corsets « Le Wawaron » supérieurs par leur légèreté, et comme le nom de « Wawaron » et d’« Empire de l’Espace » avait été breveté par la “French Canadian Aerial Navigation Co. (Limited)”, tout ceci emmena de l’eau au moulin.

Cela ne fut pas tout, un des plus grands éditeurs de New-York fit des offres à Baptiste Courtemanche pour publier ses mémoires, mais il ne voulut rien entendre à moins d’avoir la collaboration de Sir Titoine, ce qui fut accepté, et un contrat fut signé pour plusieurs milliers de dollars. Un impressario de Chicago vint les engager pour une série de conférences aux États-Unis et au Canada, puis ensuite en Europe, ceci pour l’après-guerre. Puis ce fut le tour des compagnies de cinématographes qui se les arrachèrent, enfin la préférence fut donnée à une des plus puissantes compagnies de New-York. Comme Courtemanche devait non seulement fournir le scénario et les deux amis, voire même Philias Duval, devaient être acteurs et devenir des célébrités cinématographiques, on comprend sans difficulté que des montants dépassant ceux jamais rêvés par Charlie Chaplin, Pearl White, Mary Pickford, Douglas Fairbank et les autres célébrités, furent dépassés au-delà de toutes expectatives.

Quant au brave Philias Duval, lui non plus ne restait pas en arrière, une Université de l’Illinois (É.-U.) lui décerna la distinction de L.L.D. Que pensez-vous de cela, ami lecteur, pour un homme qui n’était pas instruit et qui avait passé toute sa vie à faire dans la pierre ? Enfin, que voulez-vous, on a déjà vu plus fort que cela.

Les autres nations ne voulurent pas rester en arrière et toutes, sauf l’Allemagne, cela se comprend, les criblèrent de décorations.

Cependant Baptiste Courtemanche ne voulut pas accepter des positions gouvernementales, il préférait attendre et conserver son libre arbitre. Il en fut de même pour Titoine Pelquier qui ne voulut pas se séparer de son ami.

Ils étaient donc revenus à Montréal et étudiaient, avons-nous dit, leurs projets d’avenir, lorsqu’un beau matin — Horres-