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gré tous ces avantages, Sa Majesté Aérienne broyait du noir. Quant au duc Titoine, il avait le « spleen ».

Puisqu’on ne voulait pas de lui, qu’on semblait lui chercher noise et que l’on mettait des conditions à ses offres de bon office, Baptiste 1er résolut de ne pas rester dans l’inaction et de faire la guerre pour son propre compte.

« Ça c’est ben correct, fit remarquer Pelquier, mais pour faire la guerre il faut des munitions et je ne crois pas qu’avec deux fusils de chasse on puisse aller bien loin.

« Laisse faire, répondit Baptiste, déclarons toujours la guerre, après quoi nous aviserons.

C’est ce qui fut fait.

Le Wawaron fut dirigé vers la Hollande et suivant leur bonne habitude ils déposèrent à l’adresse du gouvernement hollandais une enveloppe contenant des lettres devant être remises aux ambassadeurs d’Allemagne, d’Autriche, de Bulgarie et de Turquie. Cela n’était peut-être pas très orthodoxe au point de vue diplomatique, mais elles n’en causèrent pas moins toute une sensation considérable.

Guillaume II fit une sale tête, car après ses échecs successifs au front de l’Est il n’était pas en veine de plaisanter. L’Empereur Charles crut en faire une maladie, surtout après la raclée de la Piava, cela lui donnait une pilule difficile à avaler. Ferdinand de Bulgarie en eut la jaunisse. Quant au Grand Turc, il ordonna au Pacha Mustapha de faire surveiller le Sérail.


À Londres, ce fut de la stupéfaction.

À Londres ce fut de la stupéfaction, à Paris de l’étonnement, et à Ottawa, au Canada, le ministère Borden essuya une