rendre impur tout ce qu’elles touchent. Ils ont en effet dans les sacrements leur pain, leur vin, leur huile, et d’autres aliments ; mais leurs sacrements, comme un pain de deuil, souilleront tous ceux qui les auront touchés. Ils lisent, eux aussi, les Écritures, ils arrosent, pour ainsi dire, leur pain des témoignages des Écritures, et toute la nuit ils le font cuire dans leur four ; mais, quand on le donne à manger, il précipite dans la folie ceux qui le mangent. Ils ont aussi leur ragoût et leur cuisson, quand ils s’efforcent d’arranger selon leur sens ce qu’il y a de mystique dans les Écritures, de le faire cuire en quelque sorte, et d’assaisonner à leur façon les chairs de l’agneau ; mais cette préparation, c’est la perdition. Ils ont leur vin, non pas de la vigne de Sorec, et que le Seigneur planta, nous, dit Jérémie, tout de plant vrai et choisi, Jer. 2, 1 seqq. mais de la vigne de Sodome. Ils ont leur huile, qu’ils expriment violemment des témoignages de l’ancien et du nouveau Testament, et qu’ils offrent comme un rafraîchissement aux esprits trompés et las ; huile que le saint déteste, et dont il dit : « Que l’huile du pécheur ne souille point ma tête. » Psa. 140, 5. Ils ont aussi des aliments divers, les traités multiples et.divers des différentes hypothèses, et parce que ceux qui les ont écrits sont impurs, parce qu’ils sont sortis d’une bouche souillée, quiconque y touchera deviendra impur, et sera entraîné dans leur erreur. De là la réponse d’Aggée, qui sait les différences des solennités, et qui à cause de cela a reçu le nom de « joyeux : » Ainsi est ce peuple, ainsi est cette nation (assurément des Juifs, des infidèles et de tous les hérétiques), en ma présence, dit le Seigneur. Tout ce qu’ils feront, tout ce qu’ils m’offriront, ou les vœux pour le salut, ouïes hosties pacifiques, ou pour le péché, ou pour le délit, ou en holocauste, ou les aumônes, ou les jeûnes, ou la tempérance, ou la chasteté, toutes leurs œuvres seront souillées en ma présence. Bien que ce qui est offert par de tels hommes paraisse saint en apparence, tout cela est souillé, puisque celui que le contact d’un cadavre a rendu impur, l’a touché.
« Rappelez à vos cœurs ce qui s’est passé jusqu’à ce jour, avant qu’une pierre eût été posée sur une pierre pour le temple du Seigneur. Lorsque vous vous approchiez d’un tas de vingt muids, vous n’en trouviez que dix ; et quand vous alliez au pressoir pour rapporter cinquante cruches, vous n’en trouviez que vingt. Je vous ai frappés d’un vent brûlant, j’ai envoyé la sécheresse et la grêle sur les œuvres de vos mains ; et aucun de vous n’est revenu à moi, dit le Seigneur. » Agg. 2, 17 et seq. Les Septante : « Et maintenant rappelez à vos cœurs ce que vous étiez avant ce jour, avant qu’il ne fût posé pierre sur pierre dans le temple du Seigneur, lorsque vous mettiez vingt mesures d’orge dans le cypsèle et qu’elles devenaient dix mesures ; que vous entriez dans le pressoir